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Brianna Rollins a contrôlé la course de bout en bout et s’est imposée sans problème avec une bonne longueur d’avance. C’était beaucoup plus serré derrière elle, la Britannique Cindy Ofili ayant cassé aux côtés de Nia Ali et Kristi Castlin. Alors que toutes les finalistes se congratulaient, les trois Américaines ont attendu de voir s’afficher les résultats avant de faire des bonds de joie sur la piste et de tomber dans les bras les unes des autres. Très serré : Ofili a terminé à 2 centièmes du podium. Ce triplé sur 100 m haies est inédit aux Jeux Olympiques ! « Je n'avais pas de pression et je savais que nous pouvions réaliser quelque chose comme ça, a dit Brianna Rollins. Nous en avions parlé avant la course, mais pas trop non plus. Nous voulions rester concentrées et donner le meilleur. Ça montre à quel point notre équipe est forte. » « J'ai essayé de rester concentrée jusqu'au bout, même si j'ai touché quelques haies. J'ai réussi à me mettre des œillères et j'ai réussi à atteindre la ligne d'arrivée. Je suis super contente que l'on ait pu le faire toutes les trois. Je suis soulagée d'avoir passé cette semaine. Je vais pouvoir me relaxer et profiter », a conclu la championne olympique. Brianna Rollins, championne du monde en 2013 à Moscou, avait fini 4e du 100 m haies des Mondiaux 2015 à Beijing où aucune Américaine n'était montée sur le podium. Les États-Unis ont maintenant raflé 8 des 12 dernières médailles olympiques distribuées sur 100 m haies depuis les Jeux d’Athènes 2004.
Le chrono de Clement à l’arrivée est de loin la meilleure performance de la saison. Quatre records nationaux ont été battus dans cette finale : ceux du Kenya (Tumuti, 47 sec 78), de la Turquie (Copello, 48 sec 92), de l’Irlande (Thomas Barr, 4e en 47 sec 97), et de l’Estonie (Magi Rasmus, 6e en 48 sec 40). Cette victoire intervient huit ans après que Clement, né à Trinidad-et-Tobago a obtenu l’argent aux Jeux de Beijing sur la même distance derrière son compatriote Angelo Taylor, et l’or sur 4 x 400 m avec les États-Unis. Les blessures ont contrarié sa carrière durant les années suivantes et il a fini loin des médailles à Londres en 2012, alors qu’il luttait pour retrouver sa meilleure forme. Dans le stade olympique de Rio, Kerron Clement a donné un avertissement à tous ses rivaux dès les demi-finales, mardi 16 août, en remportant sa course avec aisance et en signant le meilleur chrono du jour. 48 heures plus tard, dans une finale dont le départ a été donné à midi pile, Clement est parti sur un rythme très rapide et s’est ménagé une bonne avance en sortant du virage. Mais dans la ligne droite, Tumuti est revenu à toute vitesse sur lui et l’Américain a dû produire un ultime effort pour le battre de 5 centièmes sur la ligne d’arrivée, avant d’être félicité chaleureusement par son coéquipier décathlonien Ashton Eaton, présent à proximité alors qu’il défendait son titre des épreuves combinées. Kerron Clement a expliqué toute sa détermination à atteindre le podium à Rio, ayant fait des Jeux 2016 son plus grand objectif, et une forme de rédemption après les problèmes accumulés en 2012. « J’avais un objectif en tête et mon état d’esprit, c’était de venir ici et de gagner une médaille. En 2008, j’étais plutôt court, et j’ai eu l’argent. En 2012, je me battais avec les blessures et les opérations. J’étais juste content d’avoir pu entrer en finale », a expliqué le champion olympique qui souffrait d’une hernie discale et fut opéré des adducteurs avant les Jeux de Londres. « 2016 est pour moi l’année de la rédemption. Je suis si honoré d’avoir la médaille d’or. » Quant à Boniface Mucheru Tumuti, il a fêté sa première médaille olympique : « C’est une joie très forte que je dédie à ma fille qui est née la semaine dernière. J’ai manqué l’or d’un tout petit rien. Mais aujourd’hui, j’ai battu le record du Kenya et je termine avec la médaille d’argent du 400 m haies qui est un gros évènement et une course particulièrement difficile. »
Du haut de ses 26 ans, Muhammad a terminé en 53 sec 13 sous une pluie battante, en devançant de 42 centièmes la Danoise Sara Slott Petersen (53 sec 55), suivie par sa compatriote Ashley Spencer qui a décroché le bronze en 53 sec 72. La Tchéque Zuzana Hejnova, championne du monde en titre et médaillée de bronze à Londres en 2012, a terminé la course à la quatrième place (53 sec 92).
Bravant les conditions météorologiques, Muhammad s’est arraché des starting-blocks pour franchir la première haie en tête. Elle a poursuivi sa chevauchée sans jamais avoir réellement été inquiétée par ses rivales, pour décrocher une médaille d’or bien méritée en résistant sur la fin au finish de Petersen. En arrivant à Rio avec la meilleure performance de l’année sur la distance (52 sec 88 lors des sélections américaines à Eugene début juillet), Dalilah Muhammad s’est logiquement imposée pour remporter l’or. « Vivre cette victoire, c’est encore plus beau qu’en rêve. Ajouter un titre de championne olympique à mon patronyme. Être la première Américaine à gagner ce titre, c’est la cerise sur le gâteau ! » Muhammad, qui jusque-là n’était apparue sur une compétition majeure qu’aux championnats du monde de Moscou 2013 où elle avait remporté l’argent sur la distance, a ajouté : « Mon objectif est d’être devant sur la première haie. J’aime bien prendre la tête de la course dès le début et y rester. Pour moi, la pluie n’est pas vraiment un facteur supplémentaire à gérer. Tout le monde doit faire avec. J’étais tellement concentrée que je n’y ai même pas prêté attention. » Après avoir couru en 53 sec 55 pour s’adjuger l’argent, la championne d’Europe 2016 Sara Slott Petersen a déclaré : « Je ne pense pas que j’ai les mots pour décrire ça. J’avais tellement d’espoir sur cette course. Je n’ai pas eu le courage d’y croire. Mais je me suis sentie à l’aise à l’échauffement et j’avais l’impression que cette soirée serait la mienne. » En arrivant troisième, Ashley Spencer a amélioré son record personnel (53 sec 72), concrétisant ainsi toute son énergie et son travail au cours de la saison. « Je suis venue sans grande ambition, a déclaré l’Américaine de 23 ans. Je voulais juste me faire plaisir. J’ai attendu ce moment toute ma vie. Je n’avais rien à perdre. Je suis venue ici pour m’amuser et je me suis vraiment éclatée en gagnant cette médaille olympique. »
Le Kenyan Conseslus Kipruto a remporté la médaille d’or du 3000 m steeple, avec en prime le record olympique (8 min 03 sec 28), devant l'Américain Evan Jager (8 min 04 sec 28) et le Français Mahiedine Mekhissi-Benabbad le 17 août sur la piste bleue du stade olympique.
Kipruto, invaincu cette saison, s'est extrait du trio de tête, qui s'en était allé à la mi-course, à un tour de la fin pour s'imposer avec facilité. Au point qu’il a commencé à fêter sa victoire en sortant du dernier virage et à saluer la foule. « J'ai commencé à sprinter, j'ai vu que mes adversaires étaient loin de moi et je savais que personne ne me rattraperait alors j'ai commencé à fêter ma victoire assez tôt. J'étais vraiment content, à cent mètres de l'arrivée, je savais que j'allais gagner », a expliqué la nouvelle merveille du steeple kenyan. Dans le coup pour le podium depuis le départ, l’Américain Evan Jager était encore en tête à la cloche marquant l’entrée du dernier tour, et c’est donc là que Conselsus Kipruto a porté son attaque décisive. Ezekiel Kemboi a tenté de réagir mais son jeune coéquipier s’est irrémédiablement détaché. A la sortie du dernier virage, Evan Jager a débordé Kemboi pour passer la ligne en deuxième position. Arrivé 4e sur les talons de Kemboi, Mahiedine Mekhissi-Benabbad a finalement obtenu le bronze puisque le champion olympique 2004 et 2012 a été disqualifié après coup, pour être sorti de la piste au premier passage de la rivière. Le Français est ainsi devenu le premier coureur de steeple à gagner trois médailles olympiques consécutives après l’argent en 2008 et en 2012. « C’est indescriptible, après tant d’années de travail », s’est exclamé de son côté Evan Jager, premier américain médaillé sur la distance depuis Brian Diemer à Los Angeles en 1984. « J’ai pu vraiment profiter de cette course et des émotions qui vont avec ! Je ne savais pas si j’avais la médaille avant les 100 derniers mètres, et dès que j’ai sauté la dernière barrière, j’ai pu savourer pleinement le moment. J’ai fait l’expérience d’un bonheur total en passant la ligne d’arrivée. Je pense avoir fait la course parfaite aujourd’hui et j’ai apprécié chaque seconde sur la piste. » Le Kenya s'est offert tous les titres olympiques de la discipline chez les messieurs depuis 1984.
Médaille de bronze en 2012 à Londres, la Chinoise Liu Hong a grimpé deux marches supplémentaires sur le podium du 20 km marche dames, en devançant la Mexicaine Maria Guadalupe Gonzalez, dans un palpitant dernier kilomètre, le 16 août sur le circuit de Pontal. Le bronze est revenu à la Chinoise Lu Xiuzhi. La championne du monde Liu Hong était naturellement une sérieuse favorite dans cette épreuve et elle s’est montrée à la hauteur. La mexicaine Maria Guadalupe Gonzalez a attaqué le dernier kilomètre en tête, mais elle n’a pas pu résister au retour de Liu qui lui a soufflé la victoire pour 2 secondes. La Chinoise Lu Xiuzhi, qui avait remporté l’argent lors des championnats du monde l’an dernier, a terminé à 7 secondes pour la médaille de bronze.
La course s’est disputée dans la chaleur et l’humidité. « C’était difficile parce que la météo n’était pas idéale. Tout ce que je pouvais faire c’était de continuer, faire de mon mieux et essayer de le faire bien », a dit Liu Hong qui avait terminé deux fois 4e aux Jeux de Beijing 2008 et de Londres 2012. « Gagner l’or, ça veut dire beaucoup pour moi. Ça fait 10 ans que je pratique ce sport. Cette fois-ci, j’ai fait de mon mieux et je suis ravie d’avoir cette médaille d’or aujourd’hui. »
En apportant au Mexique sa toute première médaille olympique à Rio 2016, Maria Guadalupe Gonzalez est également devenue la deuxième femme à avoir remporté une médaille en athlétisme pour son pays. « Je me sens bien », a-t-elle dit après avoir manqué le titre olympique d’un cheveu. « J’espérais décrocher l’or et j’ai fait du mieux que j’ai pu, j’ai tout donné. Mais je suis contente. La prochaine fois, je devrai être encore plus forte pour l’emporter. » « C’est ma deuxième participation aux Jeux Olympiques et j’ai terminé sixième la dernière fois. Mais cette fois, j’ai gagné une médaille pour la Chine et j’en suis très fière a commenté la médaillée de bronze Lu Xiuzhi. Je suis également très fière qu’il y ait deux athlètes chinoises sur le podium aujourd’hui. Je ne me sentais pas si fatiguée que ça, mais j’aurais dû être plus rapide sur le dernier tour. Je dois travailler là-dessus.»