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C'est un peu mon havre de bonheur, l'endroit où j'étais heureux. Aujourd'hui, quand quelque chose ne va pas, je repense à ces moments où j'ai tout donné, avec ces médailles à la clé. Je me dis que si je continue à travailler dur, je pourrai obtenir les mêmes résultats à l'avenir. Cela m'apaise et me rassure. Cela me donne aussi confiance en l'avenir.
Je me rappelle m'être réveillé très tôt pour prendre le bus et partir m'entraîner [éclats de rire]. Je me souviens aussi du restaurant et des athlètes de tous les pays que j'y croisais. Je suis quelqu'un de très ouvert, j'allais m'asseoir et discuter avec tout le monde. Et aussi toutes les compétitions sportives auxquelles j'ai assisté. Le tir à l'arc était l'une des dernières épreuves inscrites au calendrier sportif, j'avais donc le temps d'aller encourager mes colocataires et de les voir remporter des médailles. J'ai pu assister à des compétitions d'escrime, de natation, j'ai trouvé ça génial de voir toutes ces épreuves.
C'est totalement différent. La pression y est bien plus forte. Mais je dois admettre que le fait d'y participer m'a aussi appris à déstresser. Les JOJ sont aussi différents du fait de tous ces sports qui y sont représentés ; c'est un événement où tout va tellement vite que je devais être hyper-concentré tout le temps.
Je ne pensais pas gagner. Plus exactement, je pensais que nous pourrions gagner l'or, mais j'étais réaliste et je me disais que ma meilleure chance était dans l'épreuve par équipes mixtes. Je savais qu'il y avait en face des pays vraiment très forts, mais j'étais prêt à relever le défi. Après le premier tour de qualification, j'étais un peu surpris parce que j'occupais la 15e place et je savais qu'il y avait énormément de très bons archers qui avaient tiré magistralement. Je me suis rendu compte que c'était une expérience totalement différente de celle que j'avais vécue en remportant tous ces tournois en Amérique. J'étais donc à la 15e place, autrement dit au milieu du tableau ; je ne devais pas me laisser abattre ni me mettre une pression inutile par rapport aux résultats ; je devais juste laisser faire les choses. J'ai donc repris l'entraînement, ce qui m'a aidé à me détendre, et le fait d'être détendu m'a donné un petit avantage. Je n'avais pas autant à perdre que quelqu'un de mieux classé.
Oui. C'est d'ailleurs l'une de mes plaisanteries préférées parce que j'étais tellement concentré que lorsque tu me vois après mon dernier match, j'attends juste le suivant en fait. Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais gagné, j'étais tellement absorbé par le moment présent, par le fait de tirer une flèche après l'autre. Je ne connais aucune autre compétition où j'étais à ce point concentré que je ne pensais même pas au résultat final. Même pendant les sélections, je me disais 'j'ai besoin de ce point pour intégrer l'équipe', mais durant les Jeux, j'étais tellement pris par le moment présent que je ne me suis même pas rendu compte que j'avais gagné mon dernier match et remporté l'or.
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Happy Olympic Day everyone!
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C'était un moment incroyable. Toute la cérémonie était tellement belle. Porter l'uniforme réservé aux cérémonies de remise des médailles et entendre ton hymne national est quelque chose qui n'arrive pas tout le temps. Cela m'a vraiment fait apprécier ce moment et tout le travail que j'avais fourni.
C'était génial, une expérience unique. Je n'avais jamais fait équipe avec cette athlète auparavant, nous avons dû apprendre à nous faire confiance, savoir combien de temps nous consacrer l'un à l'autre, nous assurer que les ondes étaient positives ; nous nous encouragions chaque fois que c'était possible. C'est l'un des moments les plus forts que j'ai vécus ; il y avait ce lien entre nous ; nous avons réussi à rester positifs à chaque rencontre et, même si nous avions du retard, nous n'avons pas renoncé et nous avons su rebondir.
Absolument. Je vise maintenant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Je n'ai pas réussi à me qualifier pour Tokyo 2020, donc Paris est mon prochain objectif. Je me concentre uniquement sur le processus de sélection et la victoire ; j'ai cette confiance en moi qui me donne un avantage sur le plan mental. J'ai aussi l'expérience de la compétition contre les meilleurs archers du monde. Et cette expérience au niveau international va m'aider à avoir confiance en moi lorsque j'affronterai les autres archers américains pour la qualification.
Le programme est un peu incertain pour l'instant à cause de la pandémie de COVID-19 ; je suis inscrit à l'Université Texas A&M, c'est là qu'a lieu la première phase de sélection pour les Jeux. L'université a de très belles installations que je peux utiliser chaque jour de la semaine. Je peux m'entraîner tout en poursuivant mes études ; je pourrai consacrer le même temps à mon entraînement qu'avant d'aller à l'université.
Les JOJ ont été un formidable tremplin pour moi : passer de l'entraînement à la scène internationale, voir ce que mon entraîneur a réussi à faire avec moi, ma progression à partir de rien pour finir champion des Jeux Olympiques de la Jeunesse. J'ai travaillé dur pour finalement obtenir cette récompense. C'est très important pour moi de constater à quel point j'ai progressé au fil du temps.